Avec la fusion de Passeport Avenir et Frateli, nous vous l’avions écrit, avec cette fusion, nous voulons changer d’échelle pour créer plus de mobilité sociale et transformer notre pays. Il s’agit pour nous de démultiplier notre impact sur les fronts de l’orientation, de la réussite dans les études et de l’accès aux emplois les plus qualifiés afin que seuls comptent le potentiel, le travail et les aspirations.
Nous voulons concilier la liberté de choisir et la possibilité de s’émanciper avec une exigence d’équité, qui ne doit pas laisser de prises aux inégalités et aux discriminations.
Nous savons que les talents sont partout, ils sont nombreux dans les quartiers populaires, mais aussi dans les zones rurales isolées ou les bassins désindustrialisés. A nous d’aller les chercher. Nous y parviendrons avec l’essaimage de nos dispositifs d’accompagnement et de mentorat sur tout le territoire.
Au-delà des nombreuses réussites individuelles que nous allons ainsi favoriser, nous voulons également cultiver un mouvement de jeunes et de bénévoles, représentatifs de la diversité et de la vitalité de notre pays, une communauté inspirante, solidaire et engagée qui renouvelle notre vision de la Réussite.
Cette ambition est donc politique au meilleur sens du terme. Pour l’incarner, il nous fallait un nom nouveau, et ce nom est :
Article 1
Article 1, c’est un ancrage délibéré au cœur des textes qui fondent notre République, en particulier l’article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. ». Si les « distinctions sociales » ne sont pas le reflet d’une contribution à « l’utilité commune », alors elles sont illégitimes.
En favorisant l’émancipation et la réussite de chacun selon son potentiel et ses aspirations, indépendamment de ses origines et de sa naissance, nous mesurons à quel point notre projet s’inscrit dans un principe de justice fondamental, socle préalable de notre modèle républicain.
En réinterrogeant ce qu’est la Réussite ou les « distinctions sociales », nous entendons également contribuer à les rendre plus vertueuses, fraternelles et responsables.
Avec Article 1, nous affichons une exigence et une ambition élevées. Ce nom nous dépasse sans doute, il nous renforce dans la conviction d’être dans le juste et le nécessaire, il nous appelle à voir plus grand et à partager.
Concrètement, nous entendons décupler l’impact de nos actions et toucher, chaque année 100 000 jeunes. Nous ne le ferons pas seuls. Notre stratégie vise à mieux partager nos dispositifs avec d’autres acteurs associatifs, à engager mieux encore nos partenaires – entreprises, Ecole, universités et grandes écoles, collectivités, Etat – mobilisés à nos côtés. Nous investissons fortement sur le digital qui nous permettra d’essaimer nos actions à moindre coût. Enfin, nous nous appuyons fortement sur la recherche pour partager nos innovations et influencer les pratiques des acteurs, notamment publics.
Article 1 s’accompagne d’une promesse forte : Prendre le pouvoir sur l’avenir.
Face à un avenir de réinvention accélérée des formations et des métiers, nous savons que les jeunes issus de milieux populaires sont porteurs de solutions. Il ne faut pas simplement favoriser leurs réussites individuelles, par l’obtention de meilleurs diplômes, le renforcement de leur réseau et de leurs compétences, il faut aller au-delà.
Souvent issus d’identités complexes, les jeunes talents que nous rencontrons doivent surmonter les déterminismes sociaux, faire face aux difficultés matérielles, harmoniser des dissonances sociales et culturelles. Quand ils y parviennent, ils font, plus que d’autres, preuve de qualités fondamentales pour la réussite de demain : la persévérance, l’adaptabilité, l’inventivité, l’envie.
Nous sommes persuadés qu’il faut s’appuyer sur cette force et cette diversité pour construire notre destin collectif. Nous pouvons faire confiance à leur envie de faire, à leur capacité de rayonner, à leur sens du collectif ; miser sur tous les talents de notre pays, c’est aussi nous aider, tous, à prendre le pouvoir sur notre avenir !
Benjamin Blavier & Boris Walbaum, co-fondateurs Article 1