Pouvez-vous nous parler de votre parcours académique et/ou professionnel ?
Après avoir décroché mon baccalauréat, je me suis dirigé vers une classe prépa scientifique pour ensuite m’orienter vers une école d’ingénieurs que j’ai arrêtée au bout d’un an car cette filière ne me correspondait pas. Je me suis donc réorienté vers une licence universitaire spécialisée en informatique grâce à laquelle j’ai trouvé mon premier emploi chez Capgemini à Nantes. Aujourd’hui, cela fait donc 8 ans que je travaille au sein de cette structure en tant que chef de projets pour des clients dans l’assurance.
Comment avez-vous entendu parler de l’association Article 1 et de son programme Mentorat ?
J’ai connu Article 1 via l’entreprise où je travaille, Capgemini, un partenaire de l’association qui propose de s’investir en tant que mentor pour aider des jeunes dans leur parcours académique et leur insertion professionnelle. Aujourd’hui, cela fait cinq ans que j’accompagne une étudiante suivie par Article 1.
Quelles sont les raisons qui vous ont encouragées à vous engager en tant que mentor ?
Il y a deux choses principales que je recherchais :
– Découvrir autre chose que le monde du travail en m’investissant dans une association,
– Transmettre ce que je savais à des jeunes. Quand j’étais étudiant, j’étais motivé par la volonté de transmettre des clés de compréhension à des jeunes qui n’avaient pas toutes les cartes en main en les faisant réfléchir, en leur donnant la capacité de se projeter au-delà de leurs études.
Il y a une immense différence entre la vision que l’on a en tant qu’étudiant et celle que l’on acquiert quand on arrive dans le monde professionnel. C’était important pour moi d’éclairer les étudiants là-dessus sur le parcours académique qui leur est possible de prendre, les possibilités de filières qui existent et de les aiguiller dans leur choix.
Quels sont les impacts du Mentorat dans votre parcours ?
Grâce à la mission d’accompagnement, j’ai acquis une autre vision des choses, même en tant que manager aujourd’hui j’ai beaucoup plus de recul que je n’en avais au départ. Dans mon métier, lorsqu’on s’investit, on attend un retour sur investissement mais le fait de s’investir de façon bénévole et de voir que l’on a un impact sur des trajectoires permet de prendre énormément de recul sur pas mal d’éléments.
Le mentorat m’a aussi beaucoup aidé dans mon rôle de manager avec mon équipe. Quand on commence à prendre des responsabilités dans les entreprises on possède cette volonté d’accompagner, de transmettre, d’apporter des solutions, d’être à l’écoute, des qualités qui se rapprochent beaucoup de celles d’un mentor.
Pouvez-vous nous décrire la relation mentorale que vous entretenez avec votre jeune ?
J’accompagne une jeune étudiante depuis son entrée dans les études supérieures. Je l’ai rencontrée à un moment où elle avait besoin d’orientation. Malgré ses bons résultats, elle ne se projetait pas dans la filière scientifique où elle s’était engagée mais se voyait plutôt en langues étrangères appliquées. On a tout donc tout changé !
Après sa licence en langues, elle a continué en Master commerce international.
Je l’ai aidé dans sa recherche de stage et suis intervenu sur la partie rédaction de CV et insertion professionnelle. Si elle n’avait pas fait Article 1, elle aurait sans doute continué dans une filière scientifique dans laquelle elle n’aurait pas été épanouie.
Encouragez-vous vos collègues à vous engager en tant que Mentors ?
J’ai essayé d’embarquer les gens à s’investir mais selon mon expérience je pense qu’il faut surtout être convaincu par ce que l’on fait pour pouvoir les embarquer, le travail c’est des convictions et beaucoup de relationnel. Il faut être investi dans cette mission, croire en la nécessité de transmettre pour pouvoir accompagner ces jeunes !
J’ai toujours eu cette ligne de conduite et c’est important de le dire.