Le vrai/faux… du recruteur !
Plus d’un recruteur sur deux (54%) considèrent les soft skills comme importants mais pas prioritaires en entreprise : c’est un des enseignements du sondage Viavoice pour Article 1 et la Fondation Mozaïk. En quoi ces compétences sont-elles bénéfiques pour les entreprises ? Qui doit les évaluer ? Faut-il vraiment en faire un atout quand on est candidat ? Le vrai du faux des soft skills avec notre experte : Nadine Potier-Demarles, VP monde des Ressources humaines chez Lacoste opérations (8500 collaborateurs, 118 pays) !
Les soft skills offrent une alternative à l’évolution rapide des métiers
VRAI ! Le monde autour de nous évolue de plus en plus vite et avec lui la technique et les technologies. Ce que nous recherchons chez nos candidats aujourd’hui, ce sont donc des compétences comme la capacité d’adaptation, la gestion de l’incertitude, l’agilité, des compétences relationnelles, la curiosité, … Voilà pourquoi la capacité du recruteur de pouvoir évaluer les soft skills devient incontournable. Dans notre processus, les parties prenantes sont le manager et les RH. Le manager a plus pour rôle d’assesser les hard skills et les RH, les soft skills, l’adéquation de la personnalité du candidat aux valeurs et à la culture de l’entreprise.
Il est important de recruter sur la base des soft skills
VRAI ! Les compétences comportementales et humaines ont une place de plus en plus grande dans nos process de recrutement. L’adéquation de la personnalité et des valeurs du candidat à la culture de l’entreprise est fondamentale pour garantir une bonne intégration. Nous avons encore trop souvent des collaborateurs qui ne restent pas chez nous parce qu’ils ont du mal à s’adapter à la culture de Lacoste. Certes, les compétences techniques restent importantes. Mais elles peuvent toujours se développer et ne suffisent plus.
Côté candidats, valoriser ses sotfskills dans un entretien par exemple est secondaire…
FAUX ! Si je devais conseiller les candidats, je leur dirais de prendre du temps pour bien identifier leurs soft skills. Autant dans son parcours professionnel, que dans sa vie extra-professionnelle. Et surtout dans la vie extra-professionnelle, parce que le sport, les activités associatives sont de fantastiques opportunités de mettre en œuvre et renforcer ce type de compétences. Et bien entendu, mettez-les en valeur sur votre CV et lors de votre entretien de recrutement !
Côté recruteurs, sous-estimer l’utilité des softskills dans la recherche de performance est une erreur
VRAI DE VRAI. Au recruteur, je dirais que la réussite, et donc la performance d’un candidat, est plus liée à sa bonne intégration dans l’entreprise : il doit s’y sentir bien, épanoui et engagé. Qu’il soit « comme un poisson dans l’eau ». Selon mon expérience, les recrutements échouent davantage à cause de la non-adéquation des soft skills du candidat que celle des hard skills. Les compétences techniques, on peut toujours y remédier par de la formation, du mentoring. Mais si les soft skills ne sont pas tout à fait au rendez-vous, alors le désalignement se solde souvent par un échec. Ce n’est bon ni pour le candidat, ni pour l’entreprise.