Ilyes

Noisy-le-Grand

"À l’avenir, je souhaite transmettre les valeurs de solidarité et d’égalité des chances."

Au collège, je pensais que l’école ne servait à rien. Je faisais des calculs pour réussir sans passer par l’école. Aujourd’hui, à 21 ans, je viens d’intégrer Audencia Business School à Nantes après avoir terminé ma classe préparatoire aux grandes écoles à Paris. Autant dire que j’ai parcouru un petit bout de chemin. Tout s’est joué au lycée quand j’ai entendu Najoua Arduini-ElAtfani, la présidente du Club XXIe siècle, parler d’égalité des chances et de la possibilité d’entrer en classe préparatoire. Cela a été un déclic. Je me suis dit pourquoi pas moi et je me suis mis à travailler avec entrain. Résultat : tous mes efforts ont été récompensés par une mention très bien au baccalauréat. Autant dire que dans ma famille d’origine algérienne, ça a été l’hystérie, un grand moment de joie. Ensuite, je suis entré en classe prépa au lycée Carnot en 2016. La barre était haute mais je suis passé de dernier à second en mathématiques. J’avais l’impression d’avoir découvert un secret : nous aussi on peut réussir grâce à de belles études. J’avais envie de le crier et de rendre la pareille. C’est à ce moment-là que j’ai contacté Article 1. J’ai été mentoré avant de rejoindre les Different Leaders. J’ai participé à l’organisation d’un campus d’été, d’un hackathon et au pilotage de la Journée mondiale de l’égalité des chances en France comme en Algérie. À l’avenir, je souhaite retransmettre ces valeurs de solidarité et d’égalité des chances.

Après mes études, j’aimerais beaucoup donner des cours en ZEP auprès de Teach for France. En attendant mes amis d’enfance m’appellent “le Parisien”, même si je suis Nantais, le temps de mes études. Je souhaiterais embrasser une carrière financière et me spécialiser dans les relations entre entreprises et États. J’aimerais exercer à New York ou à Hong Kong. Petit, je rêvais de vivre dans un pays anglophone. On verra bien où le vent me mène. J’apprends aussi l’arabe littéraire et le piano en autodidacte. Pourquoi ? Eh bien, je n’ai qu’un seul leitmotiv : “J’en veux !”