Siegrid

J’ai grandi à Cires-lès-Mello, dans les Hauts-de-France. Un village entre banlieue et campagne. J’étais boursière au lycée, puis boursière de l’enseignement supérieur, échelon maximum. Quand mes deux parents ont été au chômage, je suis devenue hyper scolaire, très bonne élève. Je n’avais qu’une obsession : avoir la mention très bien au bac pour obtenir la bourse au mérite, qui représente 200 euros de plus par mois pendant les études. Sciences-Po, c’était ma chance de sortir de ma Picardie. J’y suis entrée en 2012, grâce aux conventions éducation prioritaire.

Après une année à l’étranger à Taïwan, où j’ai suivi un programme de mandarin intensif, je suis partie à Berkeley, en Californie pour développer un projet de datas dans la Silicon Valley. À mon retour des États-Unis, je n’avais pas envie de me fixer immédiatement dans un parcours tout tracé d’une grosse structure. J’ai co-fondé Social Ping, un studio de jeux vidéos qui accompagne les entreprises et les institutions à délivrer leurs messages de manière ludique et gamifiée. J’ai participé à la rédaction d’une contribution pour la réforme de l’insertion par l’activité professionnelle, j’ai collaboré au déploiement pour l’incubateur et la start-up d’État Work In France qui simplifie et dématérialise la demande d’autorisation provisoire de travail des étudiants étrangers en France.

Depuis janvier, je suis chargée de mission auprès de l’Ambassadeur pour le numérique au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Ma mise en relation avec Article 1 est arrivée très tôt. Grâce à l’association, j’ai bénéficié du programme MA1SON et pu avoir un studio dans la résidence de la rue Didot. L’entraide entre étudiants résidents m’a donné une force incroyable. Elle nourrit notre envie d’agir et de s’engager pour les autres.