Le mercredi 15 janvier dernier a marqué une étape clé pour l’association : le lancement des 20 ans d’Article 1.
Cet événement, organisé dans les locaux de notre partenaire Accuracy, a réuni entreprises, établissements partenaires, écrivains engagés, étudiants inspirants et une figure politique incontournable sur les questions de la jeunesse.
Cette rencontre, riche en réflexion et échanges autour de l’égalité des chances, lance le début d’une année importante pour l’association et ses équipes engagées depuis 20 ans dans la lutte contre les inégaalités.
Article 1 : 20 ans d’impact pour l’égalité des chances
Depuis 20 ans, Article 1 accompagne les jeunes de 16 à 25 ans, dans l’orientation, la réussite de leurs études et leur insertion professionnelle afin de les aider à s’accomplir à hauteur de leurs ambitions et de leur potentiel.
Aujourd’hui, l’association touche plus de 100 000 jeunes de milieux populaires et coordonne le plus grand programme de mentorat en France avec plus de 33 000 binômes de mentorat actifs sur la plateforme DEMA1N.org.
Des chiffres importants qui témoignent de l’impact de ses actions au bout de deux décennies d’engagement auprès des jeunes.
Mais les 20 ans d’Article 1 ne sont pas seulement l’occasion de célébrer les réussites passées. L’association s’engage à poursuivre l’adaptation de ses dispositifs d’accompagnement pour toujours mieux répondre aux besoins des jeunes. Recherche, innovation digitale et mobilisation sur le terrain seront les clés pour développer des solutions encore plus adaptées.
Une soirée riche en enseignements
Le lancement des 20 ans d’Article 1 a été rythmé par des interventions inspirantes et des échanges enrichissants qui ont permis de mettre en lumière les enjeux actuels de l’égalité des chances.
L’événement a été l’occasion de découvrir en avant-première les résultats de l’étude « Avoir 20 ans » réalisée par l’institut IPSOS, apportant un éclairage précieux sur les difficultés et les attentes des jeunes de 20 ans en France aujourd’hui.
Adrien Naselli, écrivain et auteur du livre Et tes parents ils font quoi ? – a partagé son expérience de « transfuge de classe ». Issu de l’École normale supérieure de Paris, il a mis en évidence les réalités de ces parcours encore trop rares dans les établissements prestigieux du supérieur.
La parole des étudiants Abigaël Dellal, Ruksshaan Thuraiappah et Louella Mwamwaja, tous accompagnés par Article 1, ont également marqué les esprits. Chacun a raconté son parcours et dévoilé les difficultés rencontrées. “Je n’avais pas les codes pour comprendre le monde de l’entreprise”, a expliqué Ruksshaan, ou encore, «Les métiers du conseil, par exemple, personne n’en parle dans la rue » souligne Abigaël.
Le discours du délégué interministériel à la jeunesse, Thibault de Saint Pol, a également permis de souligner la nécessité d’une action collective et durable pour offrir à chaque jeune une chance équitable de réussir.
Enfin, les prises de parole des deux co-présidents, Benjamin Blavier et Boris Walbaum, ont su rappeler les valeurs fondatrices d’Article 1 qui nous unissent et nous poussent à agir.
Nous tenons à remercier toutes les personnes présentes à cet événement symbolique.
Aussi, nous partageons avec vous un très joli extrait du texte rédigé et présenté par l’auteur François-Henri Désérable pour l’occasion :
Parce que vingt ans, c’est à la fois le pire et le meilleur des âges. C’est l’âge de la fragilité, de l’impatience, de l’insolence, de l’arrogance, de l’infinie curiosité, des grandes colères qui s’aiguisent et que la vie n’a pas encore émoussées, c’est l’âge aussi du sentiment de révolte contre l’injustice, contre la place qui nous a parfois été assignée par les hasards de la naissance, c’est l’âge de l’énergie qui ayant macéré pendant toutes ces années d’enfance se libère enfin et produit des substrats explosifs, l’âge de la docilité qui s’écorne, de l’indépendance qui s’affirme, des choix déterminants et des points de bascule, des sauts dans l’inconnu, c’est l’âge de quelques illusions qui s’envolent, de l’insouciance qui prend fin, c’est l’âge où la liberté peut affranchir, mais aussi étouffer, l’âge où l’on a une foi sans faille dans la beauté, une volonté tenace de se tailler une place dans le monde, et parfois de le réduire en pièces. C’est l’âge des passions tumultueuses, et c’est aussi, pour beaucoup, l’âge de la précarité, cet âge où l’on n’a pour seul luxe que l’immense ciel bleu à travers le Velux,où l’on a pour sa mise qu’un blue-jean élimé et deux ou trois chemises, pas de montre au poignet mais la vie devant soi, cette vie qui nous paye d’innombrables émois… Mais c’est l’âge, avant tout, où l’on a des rêves plus grands que soi, l’âge où, pour reprendre la phrase sans doute apocryphe de Mark Twain : « On ne sait pas que c’est impossible, alors on le fait ».