Paris, le 18 février 2020 – Le coût des études représente un réel frein à l’accès à l’éducation pour certains jeunes issus de milieux défavorisés et la situation de crise sanitaire ne fait que renforcer cette réalité. Aujourd’hui, 1 élève sur 3 renonce à certaines filières en raison du coût des études supérieures (source : rapport d’activités, Article 1).
Article 1 agit depuis 15 ans pour accompagner des étudiants boursiers à fort potentiel académique dans la réussite de leur parcours d’études supérieures, via notamment un dispositif de mentorat. L’association observe le poids des freins financiers pour des jeunes de milieux défavorisés, qui ont pourtant les capacités et la motivation de réussir des études longues et exigeantes, même dans les filières les plus sélectives (par exemple les écoles membres de la CGE). De nombreux étudiants de milieux populaires témoignent de vrais obstacles financiers rencontrés dans l’accès à certaines formations, ce qui les amène parfois jusqu’à s’autocensurer dès le départ dans le choix de leurs études. Pour d’autres, c’est un sentiment d’iniquité fort qui apparait quand ils sont confrontés à des obstacles financiers les empêchant d’atteindre leurs objectifs, malgré leurs efforts.
Depuis de nombreuses années, l’association met en avant cet enjeu d’égalité des chances et plaide auprès des établissements bancaires afin de faciliter l’accès au crédit pour les étudiants boursiers. C’est un des leviers possibles pour permettre aux étudiants de se concentrer sur leurs études et ne pas renoncer à leurs ambitions, et il est essentiel qu’il puisse se généraliser dans la durée.
Article 1 accueille avec enthousiasme le lancement par BNP Paribas d’un crédit étudiant sans garant pour les étudiants* boursiers ( enveloppe de 20 millions d’euros cette année et disponible dès février 2021 ) et espère que d’autres acteurs suivront.
« Ce crédit solidaire est un message fort adressé aux jeunes dont les parents ont de faibles revenus : concentrez-vous sur vos études, visez haut, on vous donnera les moyens de réussir. Nous saluons l’initiative de BNP Paribas et nous espérons que d’autres acteurs – organismes financiers mais aussi grandes écoles – leur emboiteront le pas. On ne pourra pas avoir plus d’étudiants issus de milieux défavorisés dans les filières sélectives sans travailler sur des solutions pour lever les freins financiers. », Boris Walbaum, co-président Article 1.
« Alors que les inégalités continuent de se creuser et sont amplifiées par la crise sanitaire, il est fondamental que la société porte une attention particulière aux jeunes générations et veille à l’égalité des chances. En tant qu’entreprise engagée depuis de nombreuses années dans la lutte contre les inégalités, nous avons répondu à la suggestion d’Article 1 de proposer un prêt bancaire sans garant qui lèvera un obstacle auquel se heurtent beaucoup de jeunes. », Antoine Sire, Directeur de l’Engagement d’entreprise de BNP Paribas.