La mobilité sociale apparaît comme enjeu majeur des institutions européennes, aux côtés de la cohésion sociale. Au niveau national, elle est associée à des enjeux politiques forts. En effet, la promesse républicaine et la croyance méritocratique peuvent être remises en cause par l’observation réelle de la mobilité sociale. D’où l’importance de mesurer cette mobilité sociale et des résultats de cette mesure. Le niveau de mobilité sociale constitue un indicateur de la capacité d’une société à mettre en oeuvre les principes de l’égalité des chances. Les constats faits en termes de mobilité des chances constituent ainsi une manière pour l’association Article 1 de caractériser précisément les défis auxquels elle cherche à répondre.
1. NOTION CONSENSUELLE ET ACCEPTIONS VARIABLES
La mobilité sociale est un concept sociologique utilisé pour analyser la structure sociale et son évolution. La notion de mobilité sociale se fonde nécessairement sur la stratification sociale d’une population. En effet, on ne peut parler de mobilité qu’en présence de groupes sociaux différenciés, hiérarchisés et perméables entre eux. La mobilité sociale peut être verticale (déclassement et ascension sociale) ou horizontale lorsque le changement de position sociale ne traduit pas un mouvement ascendant ou descendant.
En France, la stratification sociale est institutionnalisée par la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles créée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en 1982, à partir des catégories socioprofessionnelles de 1954. Les PCS regroupent 486 professions réparties en 31 catégories socioprofessionnelles, regroupées en 6 groupes socioprofessionnels (les exploitants agricoles, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers). Pour constituer ces groupes, l’Insee prend en compte un certain nombre de critères socio-professionnels comme le statut des actifs (salarié / travailleur indépendant / employeur), leur métier, leur qualification, leur position hiérarchique, la taille de la structure, le secteur d’activités ou encore la nature publique ou privée de la structure. La mobilité sociale désigne alors les changements de groupe socioprofessionnel d’un individu, au cours de sa trajectoire (mobilité sociale intra-générationnelle) ou par rapport à la position sociale de ses parents au même âge (mobilité sociale intergénérationnelle).
La mobilité sociale intergénérationnelle se mesure grâce aux tables de mobilité. Les tables de destinée permettent de connaître la position sociale du fils en fonction de la position sociale du père. Les tables de recrutement permettent de connaître l’origine sociale des personnes qui occupent telle ou telle position sociale. Pour distinguer la mobilité sociale résultant de changements structurels de celle liée à des facteurs individuels, il s’agit de tenir compte des effets liés aux transformations de la structure sociale entre les deux générations. Ainsi la mesure statistique de la mobilité sociale distingue-t-elle la mobilité nette de la mobilité structurelle, l’ensemble des deux constituant la mobilité brute ou observée.
On parle de reproduction sociale pour évoquer l’immobilisme social intergénérationnel. La fluidité sociale ou mobilité sociale relative correspond à la mobilité sociale d’une catégorie par rapport à une autre, par exemple, la probabilité pour un fils de cadre de devenir cadre par rapport à la probabilité d’un fils d’ouvrier de devenir cadre : ”le régime de fluidité exprime donc la force et la forme du lien entre origine et position, abstraction faite de la structure sociale”.
Le régime de fluidité se mesure grâce aux odds ratios ou rapport des chances relatives qui exprime l’égalité des chances d’accéder aux différentes positions sociales, quelle que soit la position sociale d’origine.
Une mobilité sociale ascendante forte pour les individus issus de milieux populaires reviendrait à faire état d’une dilution des milieux populaires et potentiellement d’une évolution de la stratification sociale.
2. La mobilité sociale dans les parcours
L’analyse intergénérationnelle de la mobilité sociale a été complétée par les travaux portant sur l’étude de la mobilité sociale tout au long des parcours individuels. L’analyse biographique émerge en réaction aux limites de l’analyse synchronique, qui enferme les individus dans des catégories statistiques. Dans ces travaux, la référence n’est plus la catégorie socioprofessionnelle de la mère ou du père, mais les séquences de trajectoire à une période antérieure à celle observée. En particulier, dans certains travaux, l’analyse du déclassement fait référence non plus à la catégorie professionnelle des parents mais au niveau de diplôme acquis par les individus. Il s’agit dès lors de décrire les trajectoires et d’analyser leurs formes. Si les histoires de vie tendent à donner beaucoup de cohérence aux parcours individuels, le poids de la structure sociale dans les parcours individuels ne disparaît pas pour autant. Plus récemment, les travaux sur les bifurcations ont cherché des modèles explicatifs de l’imprévisible dans les parcours.
3. Le versant subjectif de la mobilité sociale
Si de manière classique, la sociologie mesure la mobilité sociale à l’aide de tables de mobilité reposant sur des catégories statistiques, d’autres travaux s’intéressent à la mobilité sociale telle qu’elle est vécue par les individus, dans la mesure où les chiffres ne peuvent à eux seuls tout expliquer du phénomène. Les travaux consacrés à la mobilité sociale ascendante des transclasses insistent largement sur ce que la mobilité fait aux individus. La notion de complexion évoque les transformations identitaires et notamment la déconstruction du moi social, sous l’effet du voyage transclasse. Un ensemble d’affects évoluant avec le parcours ont pu être décrits, aussi bien positifs, comme la fierté, que négatifs, tels que la honte ou le sentiment de trahison. S’ils n’expliquent pas tout, ces affects contribuent à construire le parcours des individus. Une forme particulière de rapport à l’avenir, une tendance à se projeter en dehors de son monde d’origine, qui repose sur des formes de socialisations particulières et des rencontres, a pu être mise en avant. Il en résulte également des modes de socialisation particuliers. Paul Pasquali a par exemple analysé les tensions entre diverses appartenances sociales et la manière dont les étudiants qu’il suit au long cours y répondent.
Au moment de l’insertion professionnelle, les travaux de Nicolas Roux soulignent le sentiment d’illégitimité auquel font face les jeunes issus de milieux populaires devenus artistes, lequel pourrait sans doute être observé dans d’autres secteurs mobilisant un fort capital culturel et relationnel. L’entrée dans les mondes professionnels est souvent marquée par la découverte de normes éloignées de leurs milieux d’origines pour les jeunes issus de milieux populaires. Plusieurs manières de répondre à cette situation ont été mises en évidence, parmi lesquelles des formes de compensation par le biais d’autres activités ou le maintien de liens avec le milieu d’origine.
Ces travaux mettent en lumière la manière dont les individus portent et transforment leur habitus de classe tout au long de leur parcours et nous renseignent en cela sur l’état et la transformation de la stratification sociale.
Les aspects subjectifs de la mobilité sociale recouvrent des enjeux forts. Ces affects peuvent être à l’origine, éventuellement, de formes de ruptures dans la mobilité sociale. En outre, souvent qualifiés de difficiles, ces vécus peuvent conduire à relativiser l’importance de la mobilité sociale. Sur le plan scientifique, ces lectures viennent enrichir la compréhension du phénomène, en permettant d’observer, par exemple, des formes de persistance de l’habitus chez les transclasses.
4. La mobilité sociale en éducation
En France, l’école est perçue comme étant l’un des meilleurs garants de la mobilité sociale. Du fait de la forte corrélation qui existe entre le niveau d’emploi d’une personne et son niveau de diplôme, celui-ci est souvent mis en avant comme la garantie d’une insertion sur le marché du travail et d’une progression dans la hiérarchie sociale.
De fait, depuis les années 1960, l’école est un levier de la mobilité sociale intergénérationnelle. Ceci provient en partie de la massification scolaire opérée depuis 1959 et un premier allongement de la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans. Cette massification s’est intensifiée dans les années 1980 avec l’apparition du collège unique et la disparition de l’orientation en fin de cinquième. Enfin, l’objectif des 80 % d’une génération au bac, fixé en 1985 et atteint officiellement en 2012 a permis à l’école de produire de plus en plus de diplômés de l’enseignement supérieur et cette hausse a particulièrement touché les classes populaires. Par ailleurs, il existe un lien de plus en plus resserré entre le diplôme et l’emploi. Ainsi un diplôme de niveau bac +3 permet à l’individu de prétendre à des emplois qualifiés et l’augmentation du niveau de diplomation dans la population permet à plus d’individus d’atteindre des positions sociales plus élevées que celles de leurs parents.
Toutefois, deux raisons limitent l’effet de l’école en termes de mobilité sociale.
D’une part, la massification scolaire n’est pas homogène socialement. S’il est vrai que l’ensemble de la population atteint des niveaux de diplômes en moyenne plus élevés que la génération précédente, il subsiste de fortes inégalités sociales à la fois en ce qui concerne la réussite scolaire et l’obtention des diplômes les plus élevés et les plus valorisés.
D’autre part, l’inflation du nombre de diplômés dans la population tend à réduire la rentabilité de ces diplômes pour chaque individu.
L’orientation devient alors un enjeu majeur pour les élèves puisqu’il ne s’agit pas seulement de choisir une filière conduisant à un diplôme mais également de s’assurer que ce diplôme soit correctement reconnu sur le marché de l’emploi. Ainsi le capital culturel de la famille de l’élève joue un rôle important dans le processus d’orientation, les familles aisées ayant statistiquement une meilleure connaissance des formations rétributrices. En cas d’échec, le capital social et économique de la famille peut également jouer en facilitant l’accès à l’emploi par le biais des relations et/ou de l’entrepreneuriat par exemple.
Ainsi, la mobilité sociale par l’école ne repose pas uniquement sur l’environnement et le contenu des enseignements mais aussi sur une série de stratégies individuelles assurant à l’élève une meilleure réussite par l’évitement de certains établissements par exemple, et une orientation vers des filières assurant un certain statut social. S’ajoutent à ces stratégies des effets de ségrégation scolaire faisant de la scolarisation dans certains établissements du secondaire un atout ou au contraire un handicap pour l’accès à des places privilégiées.
Une étude de 2018 a comparé dans différents systèmes scolaires de pays de l’OCDE le lien entre la mobilité sociale, les inégalités scolaires et la performance moyenne des élèves.
En observant ces trois variables et leurs corrélations, les auteurs ont montré dans un premier temps qu’un système scolaire moins inégalitaire conduisait à une plus grande mobilité sociale, de la même manière qu’on observe que réduire les écarts entre les positions sociales favorise cette mobilité.
En comparant ensuite les performances des élèves sur la base des comparaisons internationales de l’enquête PISA, ils ont démontré en sus qu’une plus grande mobilité sociale scolaire était corrélée à une meilleure performance moyenne.
5. Opérationnalisation de la notion
Si la notion de mobilité sociale reste assez faiblement présente dans l’espace public, elle intéresse des acteurs institutionnels qui cherchent à mesurer les tendances globales d’évolution de la société ou, plus spécifiquement, l’efficacité à long terme d’une politique publique.
Au niveau international, on peut mentionner les travaux menés par l’OCDE, qui notait en 2009 que la mobilité sociale en France était plus influencée par le niveau d’éducation du père que par l’élasticité intergénérationnelle des revenus. Dans ses analyses des données PISA, l’institution prête attention à l’effet de la performance scolaire sur le début de carrière, et ce en contrôlant les variables liées à l’origine sociale.
En France, l’attention à la mobilité sociale par les institutions publiques est essentiellement portée par l’Insee, à travers les Enquêtes Emploi ou les enquêtes sur la Formation et la qualification professionnelle, qui s’empare de cette question pour travailler sur le lien entre origine sociale et les parcours scolaires et sociaux.
L’institut analyse également le lien entre mobilité sociale et sentiment de mobilité. Une enquête récente révèle notamment qu’un quart des personnes interrogées se sentant en déclassement sans que ce processus social soit forcément objectivé par les données classiques de la mobilité sociale. Ceci confirme, déjà, l’intérêt pour les sciences sociales de tenir compte de l’expérience subjective dans l’analyse des parcours et des évolutions intergénérationnelles. Surtout, cela implique une attention forte à l’opérationnalisation de la notion de mobilité sociale : ici, la progression de l’emploi qualifié reste insuffisante pour renseigner la mobilité sociale ascendante. Elle peut être contredite par d’autres variables classiques dans la mesure de la mobilité sociale (niveau de revenus calculés en valeurs constantes), ou par d’autres indicateurs, en lien avec d’autres processus socio-économiques, qui jouent sur la manière dont l’individu compare sa situation à celles des générations précédentes : on peut évoquer par exemple les effets de la précarisation de l’emploi ou l’intensification du travail, étudiées dans de nombreux travaux de sociologues depuis une vingtaine d’années.
Pour le décideur public, il en ressort parfois des difficultés à établir la performance d’une politique publique à moyen ou long terme, comme l’indique un rapport de l’Assemblée nationale présenté en 2013 : “Des moyens importants sont consacrés aux politiques publiques en faveur des jeunes, qui représentent de l’ordre de 80 milliards d’euros s’agissant des seuls crédits d’Etat (répartis sur une vingtaine de missions budgétaires). La performance des politiques publiques est toutefois affaiblie par le foisonnement des acteurs et l’empilement des dispositifs, avec aussi un ciblage parfois insuffisant sur les jeunes les plus en difficulté d’insertion.” Les auteurs précisent plus loin que l’évaluation des dispositifs demeure parfois difficile, notamment à cause d’objectifs peu clairs, voire contradictoires dans leur mise en place.
La mesure de la mobilité sociale, opérée au premier plan par l’Insee, a permis d’observer de nouvelles tendances. Les trajectoires de mobilité sociale, ascendantes comme descendantes, sont plus fréquentes aujourd’hui qu’elles ne l’étaient dans les années 1970. Néanmoins, cette mobilité est surtout due à une transformation de la structure de l’emploi.
En effet, la mobilité sociale nette a régressé sur la période. Aujourd’hui, les individus mobiles ne représentent que 27 % des individus issus des milieux populaires. En outre, si la mobilité sociale s’est amplifiée sur la période 1977-2015, cela est dû surtout à une progression de la mobilité sociale féminine sur le temps long. Cette mobilité serait plus forte en Ile-de-France que dans d’autres régions.
6. Questionnements critiques
Dans le cadre de grandes enquêtes statistiques, les catégorisations à l’œuvre peuvent comporter diverses limites et les analyses peuvent rester aveugles à différents processus sociaux :
(i) l’origine sociale déterminée par l’enquête sur les ménages a longtemps laissé une place surdéterminante à l’individu masculin. C’est seulement en 2018 que l’Insee a officiellement arrêté d’attribuer la place à l’homme comme “personne de référence” du ménage au profit de la personne active la plus âgée, ce qui ne résout pas pour autant le problème lié à la nécessité de combiner les positions et capitaux des membres du ménage, afin de présenter plus finement les ressources disponibles pour les individus qui en sont issus, comme par exemple le programme de “développement concerté” à destination de l’enfant par les parents, dont les dispositions façonnent le style, où l’investissement et le capital culturel de la mère ont une grande importance.
(ii) les grandes catégories (premier niveau des PCS) sont parfois insuffisantes pour rendre compte des transformations récentes du monde professionnel et tout particulièrement des effets de la tertiarisation des activités et de la flexibilisation de l’emploi. En outre, bon nombre d’employés aujourd’hui connaissent des conditions de travail et d’emploi comparables à celles des ouvriers des générations précédentes, ce qui conduit à les décrire comme des “ouvriers en col blanc”.
Un autre type de questionnement peut porter sur la place de la notion de mobilité sociale elle-même : peut-on en faire l’outil fondamental de lecture des parcours, et donc de comparaison des individus et des groupes sociaux entre eux, à partir du moment où l’on se trouve dans une tension entre, d’un côté, une évolution complexe de la société et en particulier des ressources liées à la réussite (compétences numériques, capital informationnel, soft skills, etc.) et, de l’autre, un regard individuel sur les facteurs de réussite qui demeure différencié culturellement et socialement ? Par ailleurs, les politiques publiques pourraient-elles faire d’un certain niveau de la mobilité sociale un indicateur suffisant du bon fonctionnement de la démocratie et du pacte républicain ? Les indicateurs quantitatifs liés aux inégalités ou au bien-être environnemental et social (par exemple, l’Indice de progrès social créé en 2015) permettent également, à condition d’intégrer des variables intergénérationnelles, de saisir à un niveau structurel l’évolution des possibles et de la justice sociale. Enfin, il demeure essentiel d’inclure, au niveau institutionnel, des enquêtes qualitatives pour mieux se saisir des évolutions intergénérationnelles et ne pas risquer d’ignorer des processus sociaux plus fins et invisibles avec les outils pertinents pour les générations antérieures.
Article 1 et la mobilité sociale
L’ensemble des programmes d’Article 1 contribuent à amplifier quantitativement la mobilité sociale et à accompagner le vécu des expériences qui y sont liées. Les actions passent par trois grands types de leviers : la réduction des biais sociaux dans les processus d’orientation, l’accompagnement pendant les études supérieures et le développement de compétences non académiques supposées particulièrement cruciales au moment de l’insertion professionnelle.
Des premiers éléments permettent de souligner le rôle du Mentorat sur la mobilité sociale. Le Mentorat accompagne des étudiants issus de milieux populaires tout au long de leur parcours d’études, par le biais d’une mise en relation suivie avec un mentor et d’une série d’outils, de ressources et d’activités adaptés à leurs parcours. Cet accompagnement contribue à soutenir la mobilité sociale en train de se faire, en aidant les jeunes à réussir leurs études, à mieux se connaître et s’orienter et à préparer leur insertion professionnelle.
D’après la dernière enquête réalisée auprès des anciens du programme de Mentorat, les jeunes mentorés dont le père est ouvrier sont 75% à être devenus cadres tandis qu’ils sont 5% à être dans ce cas au niveau national hors Ile-de-France, et 9,3% en Ile-de-France, parmi les 23-32 ans. De plus, 92,3% des jeunes dont le père est Employé ont accédé à un poste de Cadre dès leur premier emploi, tandis que cette proportion est de 13,5% parmi les 23-32 ans en Ile-de-France.
Mobilité intergénérationnelle des anciens mentorés (n=63)
Note de lecture : 75,0% des mentorés dont le père est ouvrier sont devenus cadre dès leur premier emploi. Source :
Enquête auprès des anciens mentorés Article 1, juin 2018
La probabilité pour ces jeunes de devenir cadre est sans commune mesure avec ce qui est observé au niveau national. Si cette fluidité tient en partie aux caractéristiques scolaires des jeunes accompagnés, on peut penser que le Mentorat parvient à préserver la mobilité sociale amorcée par les jeunes au début de leur Mentorat.
En outre, une attention particulière est apportée au vécu de cette mobilité sociale, afin de pouvoir intervenir en cas de difficultés telles que le sentiment d’illégitimité, la recherche de sens en lien avec son expérience personnelle, les tensions que peuvent susciter les différentes formes d’appartenance dans le parcours. La connaissance de ces sujets est une forte valeur ajoutée pour accompagner les jeunes et former en conséquence tous les acteurs impliqués, à commencer par les bénévoles mentors.