Du Maroc à Marseille, Hanaé dont le prénom signifie fleur en japonais, gracieux en hébreux, félicité en arabe incarne la jeunesse de demain: multicuturelle, fonceuse et engagée. Elle ne recule devant aucun obstacle pour pouvoir atteindre ses objectifs: devenir interprète. Parcours d’une insatiable curieuse qui ne lâche rien !
Ce qui est certain, c’est que cette jeune fille à l’accent chantant ne passe pas inaperçue. Haute en couleur, un look trendy et toujours coiffée d’un turban, Hanaé affiche un sourire et un dynamisme éclatant. Et elle n’a pas froid aux yeux. C’est elle, qui du haut de ses 22 ans, interpelle Emmanuel Macron pour obtenir une photo à côté de lui lors de l’événement Fiers de nos talents. Défi relever.
Multiculturelle, curieuse et engagée
Petite dernière d’une grande fratrie (deux grands frères et deux grandes sœurs), Hanaé est arrivée en France à l’âge de 7 ans pour rejoindre ses deux grands frères installés dans le Sud de la France. D’origine marocaine, Hanaé s’adapte vite à la vie marseillaise. Sa scolarité démarre par une classe d’initiation pour non-francophones (CLIN). En moins d’un an et grâce à l’aide de ses grands frères, elle sait lire et écrire, et se retrouve directement en CE1 sans passer par la case CP.
Élève sérieuse, hors de questions de décevoir sa famille, Hanaé est insatiable et infatigable. Son goût prononcé pour les langues l’amène au lycée à s’orienter vers une filière littéraire option anglais renforcé et histoire des Arts. Curieuse, elle s’inscrit à toutes les options possibles et s’engage: Parlement Européen des Jeunes, Conseil Régional des Jeunes PACA, projet européen d’échange Comenius.
Grâce à toutes ces expériences, j’ai pu voyager et rencontrer beaucoup de personnes provenant de pays, cultures et milieux sociaux très différents. S’ouvrir au monde, aller vers l’autre est une nécessité.
Son Bac L (section européenne et option Histoire des Arts) en poche, elle se lance dans une licence de Langues Étrangères Appliquées (LEA) parcours traduction professionnelle, avec pour langues de spécialité l’anglais et l’arabe littéral qu’elle a toujours rêvé d’apprendre et d’ajouter à la liste des langues qu’elle parle. Et oui, Hanaé est polyglotte (Français, anglais, espagnol, berbère).
Aujourd’hui en 3ème et dernière année de licence, à la Faculté de Lettres d’Aix-en-Provence, elle vise le Master d’interprète de conférence dans la très réputée école supérieure d’interprètes et de traducteurs (ESIT) à Paris. “J’aimerais faire une carrière d’interprète de conférence et travailler pour des institutions européennes ou internationales”. Mais le concours d’entrée est très sélectif. Pour mettre toutes les chances de son côté, elle postule au poste d’assistante de langue française au Wellesley College aux États-Unis. Université privée féminine de renom en sciences humaines. “C’est pour moi l’occasion rêvée d’augmenter mes chances d’être acceptée à l’ESITet de renforcer mon niveau d’anglais”. Après un long processus de sélection, son dossier est accepté. Dès ses examens de licence finis, elle s’envolera pour un an à Boston pour devenir la prochaine assistante de langue française à Wellesley.
Sa famille, source de motivation et de détermination
Ouverte sur le monde, Hanaé confie“ma plus grande motivation est d’honorer les sacrifices que font chaque jour mes parents et mes grands frères et sœurs pour me soutenir et m’offrir la meilleure des éducations. Les valeurs familiales sont essentielles pour moi car c’est en s’épanouissant au sein de sa famille que l’on apprend à s’épanouir en société”.
Mais la réussite scolaire n’est pas sa seule ambition. Non, Hanaé rêve d’un monde plus juste, plus égalitaire.
“J‘ai eu la très grande chance d’avoir des parents et des professeurs très impliqués qui ont toujours cru en moi. Mais tout au long de ma scolarité, j’ai rencontré beaucoup d’élèves très intelligents qui ont décroché par manque d’encouragement ou à trop écouter ces défaitistes leur dire que ce n’était pas fait pour eux et que l’élite ne leur serait jamais accessible. Ces attitudes, ces mots ont fini par avoir raison de leurs ambitions et ils ont baissé les bras”.
Engagée et ouverte aux autres, elle ne fait pas dans la figuration ou la théorie, elle agit. Elle fait partie de ces jeunes qui pensent que la transformation passera par eux. “Il est temps que les barrières tombent et que l’on construise l’avenir tous ensemble”. Et c’est ce qu’elle fait avec les Different Leaders.
Il faut que la jeunesse issue de la diversité retrouve confiance en elle
Grâce aux rencontres inspirantes, aux projets et aux sessions de travail avec tous les Different Leaders, elle prend conscience que les différences sont de véritables richesses et qu’en assemblant ces richesses autour de valeurs communes telles que la diversité, l’égalité des chances, l’excellence et le leadership, chacun est capable de faire de très grandes choses.
“Toujours viser haut, travailler dur, saisir les opportunités et fusionner nos richesses et nos compétences pour ensemble construire l’avenir de demain. Et qu’a force de travail et de détermination, tous le monde peut y arriver”. Voilà ce que cette ambassadrice souhaiterait faire entendre à toute la jeunesse.
Et comment a-t-elle connu Article 1 et les Different Leaders? “Complètement par hasard”. Ni tutorat ni aucun autre programme. C’est grâce à un article sur les réseaux sociaux qu’elle découvre l’association et qu’elle accroche avec les missions et les valeurs portées par les Different Leaders. Ni une, ni deux, elle candidate pour devenir ambassadrice et là voilà plus passionnée et motivée que jamais pour aller à la rencontre des talents de demain et créer le déclic:
“Il faut que la jeunesse issue de la diversité retrouve confiance en elle et comprenne que l’élite ne lui est pas impossible”.
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